22e année - N°925 - 24 mars 2025

Balicco

Restaurants

La Vigne à Table Les Arcs-sur-Argens. Le retour de François Pillard

Image OUVERTURE. Fermé depuis le début de cette année, le restaurant de la maison des vins Côtes de Provence va reprendre vie le 8 août prochain. Repris par François Pillard, que l’on a connu en bonne forme à Port Palace à Monaco en 2004-2005 (« C’est incontestablement l’une des premières tables de Monaco » précisait à l’époque Jacques Gantié), l’ancien chef de Marc Meneau, aidé d’une petite brigade de 4 personnes, proposera dans un premier temps une formule à 25€ le midi (1 entrée, 1 plat, 1 dessert et 1 verre de vin) et un menu carte (menus à 35€ et 55€). Rendez-vous vendredi prochain pour découvrir les nouvelles créations de François Pillard.
La Vigne à Table
D N7 Les Arcs-sur-Argens
Tél. (0)4 94 47 48 47

François Pillard (photo Gérard Bernar)


Keisuke Matsuhima à Nice. Nouveautés estivales

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BLEU.
L’été rime avec nouveautés chez Keisuke. En pénétrant dans la salle du restaurant, un nouveau maître d’hôtel, affable et souriant, vous accueille. Michael Amoros, arrivé récemment d’outre-Manche, remplace Xavier, parti à Menton rejoindre l‘équipe de Mauro Colagreco. Deux meubles boutique encadrent l’entrée, ornés de tablier et torchon estampillés Keisuke, de produits typiques japonais et méditerranéen, de vaisselle et de livres de cuisine écrits en japonais par le maître des lieux. Les tables se sont parées de bleu pour accompagner les nouveaux plats de la carte d’été et symboliser une cuisine sans nuage, empreinte d’originalité, toujours aussi harmonieuse, jouant habilement avec les saveurs et les textures, homard bleu (lui aussi est dans le ton !) servi froid avec un gaspacho vert « green zebra » et une petite brunoise de légumes (51€) ; langoustines de Bretagne poêlées, compotée de courgettes trompettes et ses fleurs, feuilles de courge, jus de têtes de langoustines, coulis de citron, safran, fenouil (46€) ;  filets de rougets poêlés,  ragoût de haricots cocos, moules, sauce aïoli (45€) ; loup de Méditerranée, boule de seiche et ses pieds grillés, compotée de fenouil avec son bouillon, jus de bouillabaisse à l’encre de seiche (51€) ; combinaison de pêche cerise en compotée, crumble de sel, mousse mascarpone, sorbet pêche cerise (16€)…  
Keisuke Matsushima
22 ter, rue de France à Nice
Tél. (0)4 93 82 26 06

http://www.keisukematsushima.com
info@keisukematsushima.com

Sébastien Gibert, le chef sommelier, avec Michael Amoros, le nouveau maître d'hôtel

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Filets de rougets poêlés, ragoût de haricots cocos, moules, sauce aïoli

(photos Gérard Bernar)

La Récréation à Saint-Raphaël. Pour le plaisir

Image NOUVEAU. Après 12 ans de gastronomie à « Lou Calen », dans leur petit restaurant de la vieille ville de Fréjus, puis une parenthèse brasserie de 12 ans aux « Galoubets » à Port-Fréjus, et quelques années sabbatiques, Annie et François Gallione reviennent à leur premier amour en s’installant dans le centre ville de Saint-Raphaël, dans les murs du restaurant créé par Madame Pastorel en 1922 et dont le petit-fils Charly Floccia assurait la continuité, il y a quelques années encore, avant de jeter l’éponge.
De l’époque initiale, il ne reste que l’authentique porte d’entrée en ferronnerie que l’on pousse pour accéder au couloir, devenu salle de restaurant, qui mène au jardin intérieur à ciel ouvert. Toute la décoration –très réussie- a été réalisée par Annie Gallione, dans l’esprit feutré d’une maison bourgeoise provençale. En cuisine, François Gallione a remis au goût du jour quelques recettes plébiscitées à Fréjus, comme le gâteau moelleux de crustacés au jus de favouilles (16€), plat que l’on retrouve dans le menu carte du voyageur (entrée, plat, dessert 45€), en compagnie de la polenta de coquille Saint Jacques à la fondue de tomates, copeaux de parmesan (28€), du vol au vent royal des pêcheurs au pistil de safran (28€), du navarin de homard bleu aux fetuccinis (supplément 15€), du précieux filet de bœuf aux girolles en habit vert (35€), de l’Ali baba à l’ancienne au rhum ambré (9€)…
Le restaurant est ouvert uniquement à dîner jusqu’au début septembre, puis au déjeuner seulement et salon de thé l’après-midi, au-delà de cette date.
La Récréation
54, rue de la Liberté à Saint-Raphaël

Tél. (0)4 94 83 63 39 – (0)6 32 43 78 30

Annie et François Gallione (photo Gérard Bernar)

Restaurant Eden Roc au cap d’Antibes. Star d’un soir

Image ONIRIQUE. Qui n’a jamais rêvé de dîner dans ce palace d’exception, pensant que ce privilège fût réservé aux seules célébrités du festival international du film de Cannes ? Cette agitation passagère terminée, les portes de ce lieu mythique vous sont ouvertes. Ce soir, la star c’est vous !
Traversez le parc confidentiel complanté de pins pour rallier le Pavillon Eden Roc, bel édifice Napoléon III construit en terrasse sur la mer, à flanc de rochers, où vous attend le concierge qui se chargera de vous accueillir. Gravissez quelques marches, entrez dans le hall entièrement rénové cette année, et poursuivez jusqu’au bar, où les élégants et profonds canapés, vous invitent à la détente. Puis prenez place sur la terrasse en teck, véritable proue, face à cette baie magique soulignée par les îles de Lérins. La croisière gastronomique peut commencer.
À la tête de ce navire, Arnaud Poëtte, chef altruiste et chaleureux, fidèle à l’établissement depuis l’été 1983, veille sur un équipage de 45 personnes, épaulé par deux seconds Richard Petillion et Olivier Gaïatto, et aidé depuis 1996 par son complice Lilian Bonnefoi, chef pâtissier. Une étroite complicité qui leur permet de fusionner leurs idées, additionner leurs talents, de répondre à toutes les exigences et partager des valeurs fondamentales, comme l’excellence, une mission toujours remise en question.
La carte d’été, mise en place jusqu’au début septembre, comprend toujours les grands classiques de la cuisine, bouillabaisse de Méditerranée (89€ par personne), jarret de veau braisé en cocotte, aux petits légumes de saison (52€ par personne), poulet de Bresse, truffé sous la peau, rôti à la broche (115€)…, les traditions « Eden Roc », soupe au pistou dans la tradition niçoise (24€), filets de rouget de roche poêlés à l’Antiboise, vinaigrette tiède au corail d’oursins et courgette fleur farcie aux senteurs de Provence (40€)…, mais également des créations où les compositions sont pertinentes et les produits exceptionnels, tartare de thon aux condiments, légumes confits glacés, sauce au parfum d’Orient (42€), ravioles de homard pochées au bouillon de crustacés et herbes fraîches (38€), aiguillettes de filet de saint-pierre grillées, girolles sautées au persil plat, jus à l’huile d’olive et tomates confites (48€), suprêmes de pigeonneau sautés aux girolles et tomates confites, la cuisse en pastilla aux amandes (52€)… Les desserts (20€), nés de l’imagination fertile de Lilian Bonnefoi, balancent entre les fruits du temps, poêlée de pêches blanches aux groseilles, polenta crémeuse, tuile croustillante aux amandes ou émincé de fraises à la menthe, crumble au chocolat blanc, jus léger à la tomate vanillé et le parfum de gourmandises, sablé croustillant au gianduja, mousse au chocolat grand cru, émulsion vanille à la confiture de lait…
Pou accompagner cette symphonie gustative, Xavier Dinet, le jeune chef sommelier, vous conseillera judicieusement et vous fera découvrir quelques jolis crus, comme ce Languedoc rouge 2003 « Les Sybarites » du Domaine Les Mille Vignes à Fitou, assemblage parfait de carignan, syrah et grenache.
Au loin, les lumières  de Cannes scintillent, l’obscurité enveloppe le ciel et la mer. Le rêve est devenu réalité.
•  Restaurant Eden Roc
Hôtel du Cap - Eden Roc. Boulevard J.-F. Kennedy - Cap d’Antibes à Antibes
Réservations (0)4 93 61 39 01
Ouvert de 12h30 à 14h30 et de 19h30 à 22h00

La nuit tombe sur le Pavillon de l'Eden-Roc avec sa piscine à débordement
et ses deux espaces de restauration, le Grill et le restaurant
(photo Stéphane Gladieu et Philippe Gardette)


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Le chef des cuisines Arnaud Poëtte

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Tartare de thon aux condiments, légumes confits glacés, sauce au parfum d’Orient

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Suprêmes de pigeonneau sautés aux girolles et tomates confites, a cuisse en pastilla aux amandes

(photo Gérard Bernar)

La Terrasse du Colonial à Nice. Nouvelle carte d’été

Image AFFIRMATION. Depuis son arrivée à Nice, Sébastien Giannini, le chef des cuisines du Méridien Nice, a pris de la hauteur, au sens propre comme au sens figuré, et affirmé progressivement sa personnalité. Sa nouvelle carte d’été, « la plus aboutie » selon lui, en est le parfait exemple.
À fond dans l’esprit méditerranéen, il n’hésite pas à travailler des produits –que l’on trouve rarement sur les cartes azuréennes- comme le maquereau cuisiné en escabèche et servi avec un bouquet de riquette et citron confit (15€), le riz vialone nano et ses petits grains croquants venus de Vénétie, lié au mascarpone et travaillé en risotto, en accompagnement d’un blanc de seiche simplement raidi à l’huile d’olive. On pourrait tout autant conseiller les ravioles de queues d’écrevisses décortiquées, julienne de légumes croquants et son crémeux de bourride (28€), le blanc de saint-pierre persillé de citron, tranche d’aubergine poêlée à l’huile d’olive (27€), le canon d’agneau cuit au sautoir, croûte de parmesan et olives noires, servi sur une galette de tomates séchées (29€)… ou les tartines (de 9€ à 14€ pour la focaccia de gambas) et desserts nutri-formes (5,50€ et 6€), plats légers et équilibrés, pour ceux qui préfèrent rester au 1er étage, dans l’environnement design et confortable du Colonial Café.
La Terrasse du Colonial
Le Méridien Nice 10e étage  1, Promenade des Anglais  à Nice
Tél. (0)4 97 03 40 37
Ouvert tous les jours pour le déjeuner et le dîner

lecolonialcafe.nice@lemeridien.com

Le chef Sébastien Giannini

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Blanc de saint-pierre persillé de citron, tranche d’aubergine poêlée à l’huile d’olive

(photos Gérard Bernar)

La Marmite du Pêcheur aux Mées. Envies de saveurs marines

Image POISSONS. Cet été, si vos pas vous mènent du côté du val de Durance et des célèbres rochers des Pénitents des Mées, arrêtez-vous chez Laure et Christophe Roldan.
Le chef, qui change très régulièrement sa carte et ses menus en fonction des produits du marché et de ses envies, est passé maître dans l’art de travailler les produits de la mer, tout en proposant des plats du terroir en regard. Sur le menu « Terre et mer » (32€), les anchois frais marinés et poivron rouge, fougasse Riviera, herbes fraîches au parfum d’Asie sont en concurrence avec le pressé de jarret confit et foie gras de canard au persil plat, chutney de pommes aux épices douces et le filet de poisson de mer (selon arrivage) à la plancha, tian de légumes du soleil au thym, jus de bouillabaisse rivalise avec les paquets d’agneau à la Sisteronnaise, le pied crousti-fondant aux herbes, pulpe de monalisa à l’huile d’olive des Mées. Le menu « À la découverte des saveurs d’ici et d’ailleurs » (55€) est un original voyage gustatif iodé et parfumé, composé d’un kadaif de rouget de roche à la tapenade, émulsion d’olives noires relevée de Xéres, d’une seiche à la plancha en raviole ouverte, artichaut violet au pistou, chorizo, d’un yakitori de gambas aux girolles et d’un pavé de loup et foie gras de canard, tian à l’huile d’olive truffée F. Arizzi, jus concentré.
La Marmite du Pêcheur
Boulevard des Tilleuls – Les Mées
Tél. (0)4 92 34 35 56

Christophe Roldan et son second de cuisine Jean Philippe Charpentier (photo X)

La Baie des singes à Marseille. Un endroit privilégié qui se mérite !

Image AUTHENTIQUE. Marseille, les Goudes, un désert de pierres, et là, après avoir garé sa voiture, un petit chemin serpente au milieu des rochers… 10 minutes de  « montagnes russes » et vous voilà arrivé. Un décor de film policier, les rochers, la mer, le mistral, et l’île de MaÏre en face. Fabio Montale, le policier de Jean-Claude Izzo n’est sûrement pas très loin ! C’est là que d’avril à septembre, on se fait venter par le mistral, bronzer sur un matelas (à réserver), et que l’on peut aussi manger le poisson pêché à quelques brasses, la bouillabaisse de pêcheurs (originelle), la rouille avec du vrai safran, des soupions frits… (à la carte, plats de 12€ à 22€), arrosés de vins de Provence servis au verre. Pas de chichi, du vrai, du simple de l’authentique. Et si le luxe, c’était aussi ça ? (M.A.)
La Baie des singes
Cap croisette, les Goudes
13008 Marseille  
Tél. (0)4 91 73 68 87

(photo Magali Aimé)

La Maison à Marseille. Un mélange savant de Méditerranée

Image EXOTISME. On s’attend à y rencontrer Lulli et à entendre sa musique. Un mélange de meubles et d’objets totalement hétéroclites et qui pourtant ont un lien : Éric les a choisis parce qu’il les a aimés. Couleurs, sièges disparates, glaces baroques, et, cerise sur le gâteau, une terrasse comme dans les maisons de nos grand-mères avec la Méditerranée à perte de vue. Un vrai bonheur. Et la cuisine ? En harmonie avec le décor : un mélange savant de Méditerranée, d’épices, d’exotisme, d’originalité… Les petits légumes sont servis dans le wok, les crevettes sont accompagnées de couscous… Le tout élaboré avec légèreté, originalité et délicatesse. On ne peut pas rester indifférent ni au lieu, ni à ce qu’il y a dans l’assiette (plats de 15€ à 35€, menus de 30€ à 50€  selon le vin). Nous, on aime inconditionnellement. Pour les amateurs de voyance le mercredi pour 15€ vous saurez tout sur votre avenir ! Des soirées drôles et sympathiques. J’allais oublier… la carte des vins fait honneur à la région. (M.A.)
La Maison
21, promenade Georges Pompidou 13008 Marseille
Tél. (0)4 91 22 52 03

(photo Magali Aimé)


Bistrots de pays. Le nouveau label pour les petits cafés du pays vauclusien

Image ACCUEIL. Cette identification concerne les cafés–bistrots des villages de moins de 2 000 habitants. L’établissement doit être ouvert toute l’année, proposer une restauration minimale, avoir un dépôt de pain et de produits introuvables sur le village, et bien évidemment promouvoir les produits régionaux, donc être l’un ou le dernier commerce à rester dans le village. Un guide a été édité et les cafés labellisés affichent sur leur porte le macaron qui permet leur reconnaissance. Profitez des vacances pour les découvrir, franchement cela vaut très souvent un petit détour. Pour en savoir plus (0)4 90 16 08 00

le_bistrot_de_la_lavande.jpgA Lardiers, un village qui domine la montagne de Lure, « Le bistrot de la lavande », dirigé par Emmanuelle Burollet, est un joli exemple de « Bistrot de pays ». Point de rencontre aussi bien des villageois que des promeneurs et des touristes, on y trouve les journaux, les magazines… et une restauration familiale et chaleureuse. Nous avons aimé la brandade de morue et les desserts maison succulents. (M.A)
• Le bistrot de la lavande
Place de la fontaine 04230 Lardiers
Tel. (0)4 92 73 31 52

(photos X)

Le Grand R à Aix-en-Provence. Un restaurant qui peut se donner des grands R !

Image NOUVEAU. Sur des R d’opéra, avec une gastronomie dans l’R du temps, une terrasse qui sent bon l’R de Provence et sans avoir l’R de rien, le Grand R s’intègre parfaitement dans ce haut lieu culturel aixois. Le Grand R est le lien de convivialité entre le Pavillon Noir (centre chorégraphique) et le Grand Théâtre de Provence. Le groupe Horeto (restauration concédée) met en scène et en musique la restauration de sites culturels et notamment Le Grand R.  Sébastien Richard, jeune chef à l’avenir prometteur en est le chef d’orchestre. (trophée du jury Jacquart 2008, grands de demain au GaultMillau 2008, membre de Générations.C, patron de sa propre maison à Istres).
Le Grand R, avec Sébastien Richard, secondé par Antonin Letan-Martin, offre une cuisine inventive, légère, délicate, à base de produits bio autant que faire se peut. Il affiche à travers ses créations une réelle générosité, une vraie modernité et un attachement au terroir provençal. Un lieu qui va rapidement s’inscrire comme une adresse incontournable. Les avant spectacles, les dîners ou les soupers après spectacles, fédèrent déjà les amateurs d’art lyrique et de danse. Des expos photos permanentes animent les murs du restaurant, c’est dire que tous les épicuriens et les amateurs de culture vont faire de ce site un lieu de ralliement. Magali Aimé
Le Grand R
Restaurant du Grand Théâtre de Provence. Esplanade Maria Callas à Aix-en-Provence
Tél. (0)4 42 39 70 94
Ouvert 7 jours sur 7, de 10h à minuit.
De 13€ à 32€, hors boissons.


Frédéric Boyer, directeur général Horeto, accompagné d’Émeric Autier, d’Antoine Deudon et de Sébastien Richard, l’équipe qui gère le Grand R.

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La terrasse du Grand R, protégée par le Pavillon Noir.

(Photos Magali Aimé)

Les Pignatelles à La Motte. Un nouvel élan

Image ÉTÉ. Vous recherchez un lieu calme pour déjeuner ou dîner, loin des bruits et de la pollution urbaine, avec toutes les facilités pour vous garer… À La Motte, sur la route de vins, la beau mas en pierres de Gilbert et Nathalie, blotti entre les oliviers et les vignes du domaine de l’Éouve, vous tend les bras.
Cette adresse quelque peu oubliée, créée en 1981 par Gilbert Masse, l’un des fondateurs, avec Max Callégari, de l’association Les maîtres restaurateurs varois, entame une nouvelle jeunesse avec l’arrivée d’un second de cuisine, morbihannais de 25 ans, Benoît Gauchet, élève des chefs étoilés, Jacques Thorel, Olivier Rœllinger et Jean-François Piège tout récemment, et la mise en place d’une carte d’été rafraîchie, où de nombreux légumes  apportent couleurs, sapidité et textures.
Dans ces 4 menus, du jour à 24€, du terroir à 35€, gourmet à 46€ et dégustation à 59€ (pour l’ensemble de la table), le chef Gilbert Masse ne renie pas ses origines provençales, mais actualise les recettes. Le carpaccio de thon est accompagné d’une vinaigrette au parfum thaï et d’une brunoise de légumes d’été ; l’effilochée de morue juste fumée est servie tiède avec une vinaigrette de moutarde à l’ancienne, pommes de terre aux échalotes et herbes fraîches ; le dos de cabillaud, court bouillon au thym, posé sur son lit de légumes ratatouille, se mire dans la sauce rouille au parfum de safran ; le carrelet de porcelet en cuisson douce, escorté de légumes verts au pesto et d’une purée maison est glacé au jus de sauge et romarin.
Les vins jouent également la fibre du terroir local avec le Domaine de l’Éouve, le Domaine du Jas d’Esclans, le Château des Demoiselles à La Motte, le Château du Rouet au Muy, le Domaine de la Bouverie à Roquebrune-sur-Argens, le Château Sainte Roseline aux Arcs-sur-Argens, le Château Rasque à Taradeau, le Château de Berne à Lorgues. Seul le Château de Jasson se distingue par sa localisation maritime à La Londe-les-Maures. 
• Les Pignatelles
726, route de Bagnols à La Motte
Tél. (0)4 94 70 25 70

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Dos de cabillaud, court bouillon au thym

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Carrelet de porcelet en cuisson douce

(photos Gérard Bernar)

La Passagère à Juan-les-Pins. Dîners en terrasse

Image RAFFINEMENT. Face aux îles de Lérins, la terrasse panoramique du restaurant de l’hôtel Belles Rives , agrémentée de flamboyants bougainvillées, sert d’écrin à vos dîners estivaux. La Passagère propose, tous les soirs au dîner, sa carte avec 5 entrées de 24€ à 53€ (homard bleu servi entier, cannelloni de tomate à l’estragon, chutney de kumquat), 5 poissons et fruits de mer de 35€ à 58€ (tronçon de turbot cuit à l’arête, sucs de viande acidulés, quelques légumes de saison), 4 viandes de 38€ à 46€ (médaillon de bœuf au poivre long, tartare d’huîtres aux condiments, vinaigre balsamique), une sélection de fromages frais et affinés à 17€ et 6 desserts de 15€ à 18€ (tutti frutti exotique, tuile à l’orange et sucre de canne, sorbet banane Maracuja). Les menus « pleines saveurs » (70€ hors boissons) et « dégustation » (95€ hors boissons) sont accompagnés d’un menu « tout homard » (90€ hors boissons) où le chef Jean Laurent Depoil décline le crustacé en rougaï, en pince, en raviole et sauté à cru (photo X). 
La Passagère
Hôtel Belles Rives 33, boulevard Edouard Beaudoin - Cap d’Antibes à Juan-les-Pins
Tél. (0)4 93 61 02 79

http://www.bellesrives.com

Le Passage à Aix-en-Provence. C’est vous le chef !

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COURS.
Au cœur d'Aix, dans une ancienne fabrique de confiseries, le nouveau goût méditerranéen donne du plaisir à vos sens. L’architecture originelle fin 19e a été respectée pour que ce lieu garde son âme. Une équipe jeune, motivée et dynamique vous reçoit de 10 heures à minuit, et cet été, si vous devez le vivre « urban style » pas d’hésitation « c’est vous le chef » ! « Le Passage » propose des cours de cuisine à la carte, à partir de 12€ et selon vos désirs. Certes vous ne saurez pas tous les secrets de cuisine, mais apprendrez certaines choses comme élaborer une kémia originale et même préparer un plat gastronomique. Pas mal pour épater les amis un soir d’été ! Si toutefois vous ne vous sentez pas une âme de futur chef de cuisine, allez donc y faire un tour, c’est beau, agréable, sympa et délicieusement savoureux.
Le Passage
6bis rue Mazarine à Aix-en-Provence.
Tél. (0)4 42 37 09 00.

http://www.le-passage.fr

Sarao à Nice. Du soleil sur la promenade

Image NOUVEAU. Avec l’implantation récente d’une nouvelle enseigne (en lieu et place de « Sur un plateau », auparavant « Le Charolais »), animée par un charmant couple de professionnels de l’hôtellerie-restauration, Cristina Garcia et Bruno Mafflard, l’offre culinaire, qui n’est pas très folichonne sur cet axe, prend des couleurs.
Laurent Marquet, le chef de cuisine, élabore une cuisine simple, semi-gastronomique, dont l’inspiration vient des rivages méditerranéens, avec toute la fraîcheur des saveurs, avec les textures, les parfums et les couleurs des fruits et légumes de la région. L’Espagne apparaît en filigrane, origine de Cristina oblige, avec les tapas, ses savoureuses bouchées variées, le pincho pan con tomate, jambon Serrano (4,50€ ou 9€ suivant la portion), la tortilla (3,50€ ou 7€), les calamares fritos (4€ ou 8€), le gazpacho andalou (3€ ou 6€), la glace turron (2 boules 5€). L’Italie se dévoile avec les incontournables pâtes, penne, linguine, maccharone (de 14€ à 15,50€), les risottos (18€ et 19,50€) et l’indémodable –et délectable- tiramisu maison (7€). La Provence se révèle avec l’assortiment de légumes niçois grillés (5,50€), la salade de chèvre chaud au miel de lavande (12€), le thon grillé, ratatouille, ragoût de tomates cerise (19,50€) –cuisson parfaite-, le carré d’agneau rôti au thym et ail confit (21€).
Au Sarao, il est possible de vous restaurer toute la journée. Dès 10h, la carte bar vous invite à prendre votre petit-déjeuner et suivant vos envies, vous pouvez commander, jusqu’à 23h, des tapas, des sandwichs, des salades, des pâtisseries maison, des glaces et des sorbets. La carte déjeuner permet, aux gens qui ne disposent que très peu de temps pour se restaurer, de manger rapidement et sainement avec le plat du jour (12€ et 15€ avec une boisson) réalisé suivant l’envie du chef, les tapas ou le menu 2 plats (18€) ou 3 plats (24€). Le soir, lorsque le temps n’est plus compté, dînez tranquillement en accompagnant votre repas d’un des nombreux vins au verre, choisis sur la carte, où apparaît la patte de Philippe Bour « Amour Vinum ».
Le service est attentif et efficace, la cuisine est bonne, les assiettes sont copieuses, les prix sont raisonnables. Que demander de plus ?
Sarao restaurant et bar
7, promenade des Anglais à Nice.
Tél. (0)4 92 00 50 90.

info@sarao-restaurant.com
http://www.sarao-restaurant.com

Laurent Marquet, le chef, angevin de naissance, a travaillé à Londres avant de venir s’installer sur la Côte d’Azur, au restaurant de Bacon au Cap d’Antibes, à l’Amandier à Mougins, au Bois Doré à Valbonne. Il effectue quelques extras chez des traiteurs, Giry à Cannes, Lenôtre Côte d’Azur à Mouans-Sartoux et chez Cervera marée.

sarao_thon.jpgThon grillé,
ratatouille,
ragoût de tomates cerise
(photos Gérard Bernar)


Le Bigaradier Le Bar-sur-Loup. Exposition Bolo'No

Image ORIGINAL. Jusqu’au 4 septembre, une exposition réunit des photographies de Patrick Ertel, un regard personnel sur le Mali, et des objets et vêtements de sa sœur Kati, fondatrice de l’association Bolo ‘No,  œuvres réalisées uniquement avec des matières premières naturelles. La totalité des bénéfices de la vente des œuvres et objets exposés sur les murs des salles du restaurant, et dans l’escalier menant à la terrasse, seront versés à Bolo'No, association d’échanges culturels et économiques avec l’Afrique. Vernissage le samedi 19 juillet, à partir de 17h.
L’occasion de (re)découvrir la cuisine du chef de cuisine Arnaud Baldereschi et les desserts du chef pâtissier Xavier Barrière (voir email-gourmand n°179).
Restaurant Le Bigaradier
L’Hostellerie du Château 6/8, place Francis Poulet Le Bar-sur-Loup
Tél. (0)4 93 42 41 10

info@lhostellerieduchateau.com
http://www.lhostellerieduchateau.com
bolono@free.fr
http://blog.myspace.com/bolono

De gauche à droite : Xavier Barrière, Arnaud Baldereschi et Patrick Ertel (photo Gérard Bernar)

Alain Llorca Le Moulin de Mougins. Collection été 2008

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GRIFFE. Alain Llorca est rayonnant, à l’image de sa cuisine, vive, inspirée, ensoleillée. La présentation de sa nouvelle collection été 2008 associée aux œuvres d’Henri Olivier, sculpteur, confirme cette dynamique.
La perception estivale d’Alain Llorca se décline en 12 créations uniques (180€ par personne, pour l’ensemble des convives de la table) parmi lesquelles la tartine de truffes au mascarpone ; le ravioli à l’œuf de ferme au jambon ibérique ; la langoustine à la fleur de thym, artichauts ; les bonbons de foie gras ; la pastilla de pigeon, marmelade de tomates confites à l’harissa ; comme une pêche ; le parfait noisette… La griffe inventive des frères Llorca, Alain et Jean-Michel pour la pâtisserie, se retrouve également à la carte avec des compositions contemporaines : pizza en cubes, poulpe, chorizo, anchois ; homard breton rôti dans son beurre mirepoix de fruits de saison, guacamole de jambon ibérique ; foie gras poêlé, melon rôti à la vanille, meringue à l’orgeat et anis (des saveurs tout en nuances, une merveille !) ; risotto de calamars et truffe d’encre de seiche ; selle d’agneau farcie au vert, gnocchis à la carotte fane, parfum d’orange ; la bouche glacée fromage blanc, fraises des bois ; finger chocolat noir, caramel salé…
Chaque mets raconte à sa manière un été en Méditerranée, créatif, audacieux et respectueux des produits, alors que les œuvres d’Henri Olivier, s’inscrivent dans la dynamique du jardin (l’horizontal du « banc aux sempervivum » avec le vertical des bambous élancés), rappellent l’origine des lieux –branche d’olivier- et s’imprègnent de la cuisine du chef (compositions murales en bois calciné « truffe de noir d’encre de seiche » et « à l’ombre du moulin de Mougins »).
Le Moulin de Mougins
Relais & Châteaux – Relais Gourmand
Notre Dame de Vie à Mougins. Tél. (0)4 93 75 78 24

http://www.moulindemougins.com
reservation@moulindemougins.com

Alain Llorca et Henri Olivier

foie_gras_llorca.jpg Foie gras poêlé, melon rôti à la vanille, meringue à l’orgeat et anis

(photos Gérard Bernar)


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