17e année - N° 712 - Du 9 au 15 décembre 2019
Le ministère de la Culture a tranché : la cuisine niçoise fait désormais partie du patrimoine culturel immatériel national. L’aboutissement d’une démarche initiée en novembre 2017 et une première étape, nécessaire avant l'inscription à l'inventaire de l'Unesco.
En ouverture : pissaladière
Dans sa décision, le comité note que « liée à la mer autant qu’à la montagne, la cuisine niçoise est une des seules en France permettant d’offrir un repas complet, des entrées aux desserts, en toutes saisons.... Sa spécificité est également issue de l'isolement politique et géographique du comté de Nice durant plusieurs siècles. Cette autarcie est à l’origine d’une inventivité complétée par les apports externes. ... Cuisine aux origines simples, cuisine de convivialité sociale et d’intégration, du respect des produits frais et régionaux, elle est totalement intégrée à une identité niçoise forte sur une base stable et ancienne ».Courgettes fleurs farcies, mousse de rascasse, crème basilic
À l’initiative de l’Association pour l’inscription de la cuisine niçoise au patrimoine culturel immatériel national, représentée par son président Alex Benvenuto et son vice-président Pierre Belleudy, le comité du patrimoine ethnologique et immatériel du ministère de la Culture a émis le 15 octobre 2019 un avis favorable à l’inscription des pratiques culinaires du pays niçois à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel.
Durant deux ans l’association a réuni un comité technique et scientifique d’experts avec mission d’analyser et établir les différents aspects de la cuisine niçoise. Ethnologues, linguistes, cuisiniers, restaurateurs, maraîchers, viticulteurs, pêcheurs, oléiculteurs, écrivains et bloggeurs culinaires, offices du tourisme et gastronomes amateurs ont rédigé, chacun dans leur spécialité, les paragraphes de la fiche technique (assortie d’annexes complémentaires et d’une abondante iconographie) présentée à l’examen du comité du patrimoine au ministère. Merda de can, gnocchis verts
L’objectif commun de ces équipes de spécialistes était de sauvegarder ce patrimoine culinaire, en observer l’évolution et son adaptation à la vie actuelle, et transmettre une synthèse représentative.
Cette reconnaissance nationale de la valeur de l’entité du patrimoine culinaire niçois constitue une étape obligatoire vers une inscription que nous souhaitons dans un avenir futur à l’inventaire du patrimoine immatériel de l’humanité à l’Unesco .
Ce classement est un outil formidable. Il renforce la conscience collective de l’importance de la cuisine dans la culture et le patrimoine niçois, et la nécessité de la mettre en valeur. Cela passe par la sauvegarde, l’évolution et la transmission en tant qu’élément de notre identité au même titre que notre histoire ou notre langue.
Alex Benvenuto et Pierre Belleudy
(photos Pierre Belleudy)
Publié le 2 décembre 2019
Le jeune chef étoilé Alexandre Lechêne quitte les Hautes-Alpes et le Roc alto, le restaurant de l’hôtel Alta Peyra à Saint Véran et rejoint les Bouches-du-Rhône pour faire renaître une institution locale.
Ouvert depuis le 10 novembre, ce nouveau restaurant installé dans une villa des années 30, au cœur de Cannes, entre le boulevard de la République et le marche Gambetta, marie agréablement gastronomie et animation festive.
Après le succès de la première boutique à Komo Monaco, ce nouvel écrin propose désormais une seconde pause gourmande au Métropole shopping Monte-Carlo.
Samedi 14 décembre, la tradition de Noël sera encore une fois célébrée au Château de Saint Martin, grand cru classé de Provence, dans la même famille depuis 1740.
Toutes nos rubriques
Newsletter
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.