DÉGUSTATIONS. À un mois environ des premières dégustations, AVPA peut confirmer que pratiquement tous les pays producteurs, de tous les continents, seront représentés par les chocolats d’exception qu’ils lui auront adressés.
Il faut dire que ce concours intervient à un moment où l’on assiste à une forte croissance de la transformation locale de la matière première. Cette évolution reflète la volonté des acteurs locaux de retrouver la maîtrise de leur production. L’Amérique latine renoue avec sa très puissante tradition précolombienne. Ce continent adresse d’ailleurs des préparations trop ignorées des palais européens. Mais cela est aussi vrai en Afrique et en Asie, notamment pour faire face à la demande d’un marché local qui a enfin les moyens de consommer ce qui n’était jusqu’à présent qu’une matière d’exportation.
AVPA ne peut que s’associer à cette évolution vertueuse. Elle permet la répartition d’une plus grande part de la chaîne de valeur au profit des pays producteurs. Surtout, la transformation par les agriculteurs ou, du moins au côté de ces derniers, est le meilleur moyen d’obtenir des qualités exceptionnelles comme l’Europe a su le démontrer avec ses vins ou ses huiles d’olive, la Chine ou le Japon avec leurs thés, et plus récemment, la Colombie ou le Pérou avec leurs cafés.
Tout cela, finalement, au meilleur profit des producteurs.
Le jury technique, mené par Chloé Doutre, va donc avoir la tâche ardue de classer, noter et présenter au jury gastronomique des échantillons pour lesquels les jurés devront retrouver ce qui fait l’honneur de l’AVPA à travers tous ses concours : obtenir un résultat intransigeant avec les modes et les académismes pour donner à chaque produit la possibilité de s’exprimer dans toute sa plénitude.
Sauf nouvelle difficulté pandémique, les résultats seront annoncés en juin.

(photo DR)

Publié le 3 mai 2021