21e année - N°885- 29 avril 2024

Balicco

Coteaux d’Aix-en-Provence. Le millésime 2009 offert à la dégustation

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La vie en rose pour les vins des coteaux d’Aix-en-Provence. Un superbe triptyque tout de rose accueillait les amateurs venus en nombre au 7e étage du Sofitel Vieux port à Marseille.  Des viticulteurs heureux de constater que restaurateurs, sommeliers, amateurs, et amis étaient venus faire honneur à ce nouveau millésime.

DÉCOUVERTES. Tous les sens sont en éveil : la vue, l’odorat et bien sur le goût. Côté œil, une déambulation à travers les stands avec un verre par ci, un verre par là, on s’aperçoit très vite qu’il n’y a pas que les vins qui évoluent vers le toujours mieux. Il a aussi leur présentation. Presqu’une collection de couturier au regard des étiquettes. Classiques, modernes, design et contemporaines, elles se conjuguent au présent. Des visuels dépouillés, sobres, symboliques, d’autres plus « parlant », tous sont  un véritable plaisir pour les yeux. Les rosés aussi, qui proposent une palette de tons en camaïeu extraordinaire. Du très pâle au rose soutenu, voilà de quoi satisfaire les plus difficiles.
coteaux_d_aix_belambree.jpgCôté nez, des arômes floraux, fruités ou herbacés explosent sous les narines. Les viticulteurs sont très entourés et chacun y va de son opinion. Bonne évidemment.
Côté bouche, heureusement il y a les crachoirs, sinon... on se serait bien laisser aller… pour le plaisir du goût.
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ENTRETIENS.
Nous avons rencontré au fil de nos dégustations les présidents des coteaux d’Aix-en-Provence et des vins de Provence. Ils nous ont consacré un peu de leur temps pour nous parler de leur passion, les vins de Provence.
Didier Pauriol, nouveau président de l’appellation, élu en 2009, s’est prêté de bonne grâce aux questions de l’e-mail-gourmand.
E-mail-gourmand : Vous succédez à Michèle Nasles depuis bientôt un an. Alors ce rôle de président ?
D.P. :
Michèle Nasles a été une présidente très active et passionnée, elle m’a passé le flambeau tout en continuant à travailler pour l’appellation et à me transmettre son savoir-faire, son expérience et les conseils qui me permettent de continuer sur la lancée. Je suis très fier et très heureux de prendre sa suite. J’œuvre depuis des années pour l’appellation à la cave coopérative de Lambesc, dont je suis le président. Je suis au cœur de l’action et connais bien ce terroir que j’aime.
E-mail-gourmand : Les coteaux d’Aix, une petite appellation et une grande image.
D.P. :
  Il est vrai que si l’on conjugue les mots Aix et Provence, l’inconscient collectif se met en route : Cézanne, festival, opéra, danse, Sainte Victoire, oliviers, vins, soleil, lumière et couleurs… Nous restons modestes tout de même avec nos 200 000 hectos. Nous élaborons aujourd’hui 80 % de rosé. On s’adapte aussi à la demande, les jeunes se tournent de plus en plus vers les rosés qui permettent de passer toute une soirée sans changer de vin. Les apéritifs dînatoires se font de plus en plus au rosé et les apéros tout simples aussi.
Sans faire de segmentation, nous sommes obligés de reconnaître que les femmes, qui boivent moins que les hommes, ont tout de même un faible pour le rosé et qu’elles aiment organiser de jolies tables et de savoureux dîner autour du vin rosé.
E-mail-gourmand : Quels sont vos projets de communication pour l’année à venir ?
D.P. :
À travers le comité interprofessionnels des vins de Provence (CIVP), la communication commune nous porte, nous aide et nous soutient. Mais au cœur des vins de Provence, chaque appellation fait, avec ses moyens, une communication qui lui est propre. Cette année pour les coteaux d’Aix-en-Provence nous sommes convenus de communiquer à travers les radios locales. Pour être fort à l’extérieur il faut être fort chez soi. Nous allons communiquer sur Marseille et la région avec une présence forte sur les ondes qui touchent un grand et large public et aussi sur les ondes qui touchent les jeunes adultes.
E-mail-gourmand : Où en êtes vous du changement de nom de votre appellation ? Et pourquoi ?
D.P. :
Michèle Nasles  travaille depuis quelques années sur ce projet. Elle est à côté de moi encore aujourd’hui pour le faire aboutir. Depuis 2 ans le dossier est à l’INAO, une commission d’enquête y travaille. Nous souhaitons et espérons que le prochain millésime portera le nom des « Vins d’Aix-en-Provence ». Pourquoi un changement de nom ? Presqu’une évidence. Aix et Provence sont des mots magiques et nous souhaitons nous recentrer autour du nom Aix-en-Provence. Un nom porteur d’une image de qualité et de culture. Et puis il y a longtemps qu’Aix-en-Provence est considérée comme un centre urbain moderne. On n’est plus à la campagne de nos grands parents. En abandonnant le mot coteaux on se met en adéquation avec la réalité d’aujourd’hui.
Alors à l’année prochaine, monsieur le président, pour découvrir le millésime des vins d’Aix-en-Provence.

Le président des vins de Provence Roque Pertusa, en compagnie de Mme Biaggini et Messieurs Lucchesi et Pauriol, président de l’appellation Coteaux d'Aix-en-Provence
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Entre deux dégustations, deux rencontres et quelques amuse-bouche, voilà Roque Pertusa, le président des vins de Provence. Un homme jeune, souriant, déjà en train de répondre aux questions de nos confrères avec bonne humeur. Il va nous accorder un peu de son temps.
E-mail-gourmand : Encore jeune et un parcours bien rempli, non ?
Roque Pertusa :
Je suis un homme d’action, j’aime m’impliquer dans ce que je fais et j’aime que mes ainés me transmettent leur expérience, leur connaissance et leur savoir-faire. C’est vrai, j’ai été très investi dans le monde associatif correspondant à ma profession. Jeunes agriculteurs, jeunes coopérateurs, caves coopératives... Mes prédécesseurs m’ont vu à l’œuvre et ils m’ont passé le relais sans pour autant abandonner. Une véritable confiance règne entre nous, nos avis divergent parfois, nous en parlons, nous argumentons et on se rallie à la raison. Un peu comme les politiques, nous sommes élus par les viticulteurs, heureusement notre côté « terrien » nous évite d’oublier justement que c’est la base qui nous a élu et qui nous fait confiance. Nous n’avons pas le droit de décevoir ceux qui nous ont témoigner leur confiance en élisant le président
E-mail-gourmand : Quels sont les grands objectifs des vins de Provence ?
R.P. :
Après la belle victoire sur l’appellation rosé, nous continuons vers toujours plus de qualité et un positionnement encore plus fort. Une chose me tient à cœur, c’est la reconnaissance législative dans les commissions européennes du vin rosé. Cette couleur est occultée dans le flux de la commission des vins. Même dans le « petit Larousse » le mot rosé (pour le vin s’entend) n’existe que depuis quelques années, avant,  rien du tout, pas un mot. Pourtant Madame de Sévigné, déjà, lorsqu’elle était à la table du Roy René ne consommait que du rosé. Quant à nos grands projets, l’essentiel de notre communication tend vers l’unité des vins de Provence dans leur ensemble. Je suis très attaché aux fondamentaux et à la façon de gérer, c’est à dire prévoir, anticiper et maîtriser le flux de l’information. Nous sommes attentifs aussi aux moyens de communication qui doivent être en adéquation avec les moyens économiques. Nous mettons les moyens au service de la recherche avec 16 centimes d’euros prélevés par hectolitre, tant à la production qu’au négoce. Cette volonté commune permet de mieux connaître les marchés, de travailler sur le marketing, sur la performance et sur la gestion de nos stocks.
E-mail-gourmand : À quand le ralliement des autres appellations régionales ?
R.P. :
Il est vrai que rallier l’ensemble des appellations de Provence sous une même bannière nous tient à cœur et reste un objectif à atteindre. Le parcours se fait lentement, nous devons apprendre à mieux nous connaître, à réfléchir ensemble sur les objectifs communs, sur l’économie et la recherche. Les choses se font à leur rythme. Nos valeurs, notre culture, nos racines et nos fondations communes sont des éléments positifs qui, petit à petit nous rapprochent naturellement.
E-mail-gourmand : J’aperçois François Millo, votre directeur, qui vient d’arriver. Pensez-vous que l’on pourrait prévoir un portrait croisé sur le tandem président - directeur ?
R.P. :
Voilà une belle idée. Alors prenons rendez-vous pour le mois de juin. Je crois que François Millo sera tout à fait d’accord pour un tel entretien.

Et voilà que date est prise. Rendez-vous, donc, au mois de juin pour ce portrait à deux voix. Dans l’e-mail-gourmand. Magali Aimé

(photos Magali Aimé)


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