21e année - N°885- 29 avril 2024

Balicco

Conseil interprofessionnel des vins de Provence. Les atouts de François Millo


Pour un homme qui n’a pas toujours été dans le monde du vin, il s’y est non seulement converti, mais passionné.


En ouverture : François Millo

PORTRAIT. Cet ingénieur agronome a travaillé dans plusieurs secteurs jusqu’au jour où il va arriver au syndicat des vins de Bordeaux, non pas pour sa connaissance des vins, mais pour son expertise d’ingénieur agronome. François Millo ne se doutait pas à l’époque, qu’une fois découvert les secrets de la viticulture, il n’allait plus en sortir. Est-ce son enfance passée dans le Var qui va le conduire en Provence ? Toujours est-il que depuis 1990, année à laquelle il entre au comité des vins de Côtes de Provence, il n’en est plus parti et le rosé s’est accroché à lui ou François est devenu « fan » de rosé ?
Il y a 20 ans, les vignerons ne se réjouissaient pas vraiment de leur rosé, il fallait valoriser ce que les consommateurs avaient tendance a appeler « un petit rosé ». En complicité totale avec les viticulteurs et les différents présidents du comité, une stratégie a été mise en place sur le long terme. Les axes de communication se déroulent selon un fil rouge bien pensé et bien ciblé pour atteindre les objectifs visés.
C’est ainsi que l’on verra les thèmes se décliner au fil des ans l’élégance avec le terroir d’élégance ; l'art de vivre en le mariant au mot magique, Provence, à ses produits, à sa décoration ; l'origine avec le slogan « C’est en Provence qu’il est né ». Sans oublier la victoire sur la fameuse « lutte » pour que le rosé garde ses titres de noblesse originelle. 20 ans pour voir aujourd’hui le rosé de Provence reconnu comme « le » rosé.
La lucidité, le recul et le réalisme de François Millo sont ses atouts. Il ne s’illusionne pas et dit simplement que « le vin n’est qu’un liquide et que pour cette raison un travail de fond doit être fait pour lui donner un style, une excellence, le conjuguer avec l’art de vivre en Provence et lui rendre son appartenance culturelle qui remonte à l’Antiquité ». Pari gagné.
Le rosé est devenu l’apéritif de tous, un vin que les jeunes aiment à partager, un vin qui laisse parler les émotions, un vin aux sensations diverses, festif et convivial, élégant et plein d’originalité.
Encore de belles années pour aller encore plus haut... monsieur Millo, l’homme du rosé. Bonne route pour les vingt prochaines années !
Magali Aimé

(photo CIVP)

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