PORTRAIT. Voilà du provisoire qui dure… malgré les multiples occupations de Jean-Jacques. Lui qui pensait être grand maître juste par intérim ! On peut dire que l’histoire de la confrérie, il la connaît bien, puisque son grand-père, alors président de la cave des coteaux de Visan, a participé à sa remise en route, à la renaissance de la confrérie. Il a parrainé son petit fils, il y a 15 ans, pour son intronisation en tant que maître vigneron. À 48 ans, cet homme passionné conjugue plusieurs activités dans cette belle enclave des Papes. Certes, il est d’abord et avant tout vigneron, mais aussi pompier et de surcroît chef de centre. Cet homme discret, travaille beaucoup, se dit timide et trouve que les journées sont trop courtes.
La confrérie, une association conviviale, fraternelle et chaleureuse, demande tout de même une véritable implication. Deux chapitres par an, un en été (le deuxième samedi de juillet) et un en hiver (le samedi de janvier le plus proche du 22, date de la Saint Vincent), les intronisations à préparer, les manifestations à organiser, les invitations à gérer et tout cela à intégrer à une vie déjà bien remplie. Imaginez, près de 400 convives à chaque chapitre, un repas de fête… Et le choix des vins.
De ce côté là, pas trop de souci car la confrérie c’est aussi la Cave des coteaux de Visan. Confrérie, cave et syndicat travaillent main dans la main, l’osmose est bien huilée. La confrérie Saint Vincent ayant disparu suite au décret du 18 aout 1792 qui abolit toutes les confréries, ce sont les vignerons et le grand-père de Jean-Jacques Sautel, alors président, que la confrérie reprend vie en 1978. On comprend la force du lien entre la cave et la confrérie. Christiane Théodosiou, chargée de la communication de la cave a aussi en charge la communication de la Confrérie. 69 chapitres depuis la renaissance de la confrérie, 400 intronisés, on peut affirmer que la confrérie Saint Vincent de Visan affiche une belle réussite et chaque millésime de la fameuse cuvée Marot, dégustée lors des chapitres, n’a pas fini de réjouir les adhérents, les amis et les sympathisants. Magali Aimé

(photo Emmanuel Brugvin)