CÉPAGES. Depuis 1960, les vignerons ardéchois ont lancé le pari de la qualité, en restructurant le vignoble, lui donnant ainsi ses lettres de noblesse, et, le font savoir.
L’encépagement est une mosaïque de 8 cépages principaux blancs, 8 rouges, des cépages secondaires et… le chatus.
Le caractère de ses vins se traduit déjà dans la communication, basée sur le visuel pour les bags in box. Leur design a fait l’objet d’un partenariat entre une région qui ne compte pas moins de 17 villages classés "villages de caractère", donc bénéficiant d’un site paysager remarquable, avec un patrimoine architectural et des constructions anciennes restaurées et des commerces ouverts toute l’année ; un vin charpenté aux arômes de fruits, aux saveurs minérales, évocateur de vacances et d’évasion, où la vigne dispute son terroir arlequin aux châtaigniers, figuiers, oliviers, chênes truffiers, mûriers, lavandes et micocouliers dont le seul nom chante déjà le sud ! et un peintre, Sgarra, qui a réalisé des œuvres aux couleurs chaudes et vives en tenant compte des correspondances (villages, teinte du décor et couleur du vin).
Sept villages sont représentés, Alba-la-Romaine (pinot noir et syrah), Antraîgues (gamay), Balazuc (merlot), Banne (cabernet sauvignon), Labeaume (gris de grenache, cabernet), Vogüe (sauvignon, chardonnay et viognier).
Le caractère et l’authenticité se traduisent dans un cépage original : le chatus, œuvre des vignerons-maçons. L’un des plus anciens cépages français, disparu avec le phylloxéra en 1880, oublié lors de la reconversion du vignoble, dans les années 60, peut-être à cause de ses exigences, il faut tailler «en arcure », ce qui demande trois fois plus de main d’œuvre que pour les autres tailles, de plus, les vignes sont situées sur des terrasses de grès des Cévennes, et les vignerons consacrent autant de temps à remonter les murs supportant la vigne qu’à la cultiver, d’où leur surnom !
Mais les anciens se souvenaient « Avant, quand on voulait faire du bon vin, on mettait du Chatus dans la cuve ». Aussi, les vignerons coopérateurs de la Cévenole lancent en 1989 un programme expérimental, puis de sauvegarde et de replantation, et créent en 1992, un syndicat de producteurs de Chatus et après de nombreuses démarches, parviennent à le faire réintégrer sur la liste des cépages recommandés en 1998.
Avec un rendement de 5 hectolitres par hectare, élevé en fût de chêne pendant 12 mois, ce vin dévoile une robe rouge très soutenu, un nez minéral avec des notes de cachou, de fruits rouges, une bouche puissante, charnue, équilibrée, une finale fraîche et fruitée. À déguster sur des viandes rouges en sauce, du gibier à poil, du fromage de chèvre ou du chocolat noir. Excellent vin de garde, votre patience sera récompensée, alors, n’hésitez pas à oublier quelques bouteilles en cave !
Caractère  des vendanges qui se déroulent de nuit, à la lueur de la lune, des étoiles et des phares des machines, à Valvignères, pour préserver la fraîcheur du raisin.
Caractère et authenticité de l’œnotourisme en Ardèche méridionale  avec la mise en place d’ « un accueil vigneron », 43 caveaux signalés par le logo, sont prêts à vous accueillir dans un espace convivial, pour déguster, mais aussi parler des vins et de l’Ardèche; mise en place de "Vinimage" à Ruoms, un musée ludique, interactif et familial de découverte des vins d’Ardèche ; mise à disposition d’une carte proposant 4 itinéraires à thème pour découvrir l’histoire de l’Ardèche et les bonnes adresses des vignerons. Sans oublier les initiatives privées telle celle du Domaine du Colombier, qui a imaginé un jardin ampélographique constitué d’une vingtaine de cépages et 2 grandes cuves de vinification aménagées pour que le visiteur puisse y rentrer. Mille et une raison pour une escapade en Ardèche méridionale. MCG.

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