21e année - N°886- 6 mai 2024

Balicco

Inter Beaujolais. Découverte du Beaujolais

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Non, nous ne sommes pas en novembre pour la fête du Beaujolais nouveau, ce produit marketing qui a fait tant de tort au vignoble (« Inter Beaujolais » et producteurs travaillent beaucoup pour changer les vins et leur image), nous sommes là pour découvrir les 12 appellations présentes sur ce territoire.

En ouverture : le stand de l'appellation Beaujolais (photo M. C.-G.)

APPELLATIONS. Caractéristiques communes de ces 19 052 hectares, des vins de mono-cépage, gamay noir à jus blanc pour les vins rouges et rosés, qui représentent 99 % de la production, chardonnay pour les vins blancs, avec plus de 40 % des volumes commercialisés exportés vers plus de 110 pays. Le Beaujolais a meilleure réputation à l’étranger qu’en France. 2009 présente un caractère exceptionnel, la récolte est petite, mais en qualité elle restera dans les annales avec sa belle structure, sa souplesse et sa rondeur, son nez de fruits que l’on retrouve en bouche, framboise, mûre, pêche de vigne et même de violette. Une réussite pour ceux qui ont su attendre pour vendanger, « il faut remonter à 1947 pour retrouver une qualité équivalente » précise Dominique Capart, président d’Inter Beaujolais.
En Beaujolais, nous découvrons  le :
• Brouilly, qui a reçu son appellation en 1938 et représente 20 % de la surface des crus du Beaujolais, est un vin fin et joyeux, de couleur rubis. Il présente des arômes de petits fruits rouges et de prunes avec parfois des notes minérales.
• Chenas, appellation en 1936, doit son nom à l’ancienne forêt de chênes qui a été remplacée par des ceps dont Louis XIII fît son vin favori. Vin fin et racé, il ne demande qu’à prendre quelques années pour atteindre la perfection. Sa robe rubis teintée de grenat, ses arômes floraux, pivoine et rose, épicé et boisé en font un vin charpenté, tendre en bouche !
• Chiroubles, appellation de 1936, est un vin tendre fruité, friand, à la robe rubis, aux arômes floraux de violette, iris, muguet et pivoine.
• Côte de Brouilly, appellation 1938, présente une robe pourpre, des arômes de raisins frais et d’iris, délicat et nerveux. Il ne demande qu’à vieillir. C’est la présence de diorite, roche volcanique qui donne au cru ses principales caractéristiques.
• Fleurie, appellation de 1936, revendique une géographie particulière, toute en mamelons et un sol de granit rose. Une robe rouge carminée, des arômes floraux et fruités, élégant, fin, charnu et soyeux, ce vin est propice au vieillissement.
• Juliénas, appellation en 1938, serait le point de départ de la culture de la vigne en Beaujolais, il y a plus de 2000 ans. Des vins virils et musclés, à la robe rubis intense, aux arômes de fraise, groseille, mais aussi violette, pivoine et cannelle, charnus discrètement épicés, avec une belle longueur en bouche. Ils sont propices au vieillissement.
• Morgon, appellation en 1936, le cru comporte 6 climats, Grand Cras, Les Charmes, La Côte de Py (orgueil de l’appellation) peu précoces, très charpentés, aux arômes de kirsch ; Corcelette, les Micouds, Douby, des vins grenat profond, aux arômes de fruits mûrs à noyaux, cerise, pêche, abricot, prune. Charpenté, puissant, il peut vieillir 10 ans.
• Moulin-à-vent, appellation en 1936, le plus prestigieux des Beaujolais, rubis profond à grenat sombre, floral, fruité aux arômes d’iris, de rose fanée, d’épices et de fruits mûrs. C'est un vin charpenté, complexe et de garde.
• Régnié, appellation la plus récente, 1988, rouge cerise à rouge rubis, des vins de fruit, entre fraîcheur et structure aux arômes de framboise, groseille, prunelle avec des notes épicées et minérales.
• Saint-Amour, appellation 1946, le plus septentrional, selon la vinification pratiquée, les vins sont légers, fruités et complexes ou plus puissants, plus gras, marqués par des arômes de kirsch, d’épices et de réséda et trouvent leur apogée au bout de 5 ans.
• Beaujolais villages, appellation 1950, « princes des zincs », selon la zone de production, ils présentent plus ou moins de structure et de rondeur en bouche.
• Beaujolais, appellation 1937, des vins gouleyants fruités, conviviaux et conviviaux qui fleurent bon l’été.
DÉGUSTATION. Michel Bettane rappelle qu’en Beaujolais, c’est le sol et les hommes qui font le vin plus que le gamay noir qui se plait là grâce à la pauvreté du sol et les tannins permettent le vieillissement qui de plus va bénéficier du fruit ! Et de rappeler les particularités de la « macération beaujolaise », la vendange est manuelle, on n’égrappe pas et l’on ne foule pas le raisin.
• Moulin-à-vent : 2000 des Hospices, travaillé à la bourguignonne, un vieillissement nécessaire pour que le gamay révèle son fruit ; 1999 de Duboeuf acidulé ; 1993 Château des Jacques travaillé lui aussi à la bourguignonne et 1990 de Duboeuf des vins qui expriment tous leurs arômes et restent fruités.
• Côtes de Brouilly : 1999 de Georges Vionnery, un millésime parfait, des arômes de kirsch ; 1998, Château Thivin, resté jeune, superbe, avec un côté racinaire, des arômes de truffe ; 1994, Château Thivin, une année moyenne, mais un vin sur le fruit, prune, pruneau avec toutefois de la fraîcheur.
• Morgon : 2007 Marcel Lapierre, 1976, terroir Côte de Py, de Claude Desvignes, une grande subtilité aromatique, ils font jeu égal avec un grand vin de Bourgogne, qui est souvent cinq ou six fois plus cher !
• Saint Amour 1989 et Fleuri 1976 deux appellations propices au vieillissement.
Et Michel Bettane de conclure, si vous trouvez encore du 2003, « achetez et gardez le encore quelques années ».

Moulin-à-vent (photo D. Gillet - Inter Beaujolais)
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ŒNOTOURISME. Une route des vins fléchée, qui traverse, sur 140 Km, une région de 36 communes aux terroirs uniques, aux châteaux de caractère, aux paysages enchanteurs, aux villages colorés, dont certains comme Oingt, classé « plus beaux villages de France » et de nombreux  monuments historiques.
137 caves et caveaux ayant signé la charte d’accueil « Beaujolais : une terre des vins, un accueil privilégié » et se sont engagés à respecter 70 critères inhérents à la charte.
40 restaurants labellisés "Bistrot Beaujolais", reconnaissables grâce à une vitrophanie et qui privilégie cuisine et vins du terroir Beaujolais.
Un guide de l’œnotourisme  répertoriant où déguster ? où manger ? où dormir ? où s’informer ? où se divertir ? Que visiter ? 180 pages disponibles gratuitement dans les offices de tourisme, les "Bistrots Beaujolais", les gîtes… ou téléchargeable sur http://www.beaujolais.com
Une carte interactive sur http://www.beaujolais.com
Des circuits autoguidés : route des vins du Beaujolais ; Beaujolais vert ; Beaujeu et Beaujolais, des idées de sortie et de découverte ! Et de nombreuses manifestations ! M. C-G.

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