En ouverture : inauguration du salon

175 vignerons (caves particulières, caves coopératives et négociants) ont présenté leurs vins rosés, rouges et blancs millésime 2012 et millésimes précédents.

BLANC. Les blancs 2012 sont dans la continuité des millésimes antérieurs. Expressifs et aromatiques, ils offrent des notes d’agrumes, de fruits à chair blanche (poire, coing) et de fruits exotiques. Certains assemblages se nuancent aussi de notes de fleurs blanches ou de fougères. Avec un peu moins d’alcool que les années précédentes, la fraîcheur et l’acidité de ce millésime sont mieux perçus sans être dominantes et la texture des vins reste soyeuse. Les cuvées dont la rondeur le permet, sont confortées par un passage en bois qui renforce leur volume et agrémente leur bouquet de notes beurrées et grillées.



ROSÉ. Après un printemps difficile et tumultueux, le millésime 2012 a connu un été chaud et sec, favorable à une lente maturation des raisins. Paradoxe de la nature, la récolte est restée modeste en quantité sans pour autant être surchargée en sucre. Ainsi, les rosés du millésime se déclinent sur des robes pâles, sur une large palette aromatique où dominent des notes d’agrumes, de pêches, de fraises et de roses, et un équilibre très favorable où l’alcool reste en retrait au profit de la fraîcheur et de la finesse. Généralement d’une bonne persistance, entre tension et salinité, selon les terroirs et cépages dont ils proviennent, ce sont des vins sans lourdeur, qui se dévoilent progressivement et laissent un agréable souvenir au palais.

ROUGE. Avec des rendements très modestes, on aurait attendu un millésime de concentration en rouge. Là aussi, l’année est paradoxale et les rouges 2012 sont des vins flatteurs, aux arômes très fruités de griotte, mûre, cassis et réglisse, avec des robes vives sans être très profondes. Plutôt souples et enrobés, ils offrent un potentiel tannique moyen doublé d’une certaine fraîcheur et acidité. C’est un millésime équilibré, avec des caractéristiques que l’on pourra qualifier de « plutôt septentrionales ». Les cuvées de garde pourront être élevées et bonifiées par un élevage en bois, mais la tendance globale sera plus orientée vers des vins à maturation relativement rapide, leur potentiel de vie restant toutefois élevé, du fait de leur fraîcheur.



(photos C.S.-C.I.V.P.)

Publié le 25 mars 2013