Pour le 7e et ultime dîner Bacchus de l'année, Aymerick Verdy, le chef sommelier, a invité le domaine Prunotto d'Alba, du nom de son créateur Alfredo, situé dans le Piémont, entre Barbaresco et Barolo.
En ouverture, de gauche à droite, Steve Moracchini, Emanuele Baldi, Yorik Tièche et Aymerick Verdy
Consommé de pintade fermière, os à moelle végétal
VOYAGE. C'est avec un certain humour qu'Emanuele Baldi, responsable commercial et marketing de Prunotto, a animé cette excellente soirée en présentant les six vins destinés à accompagner les plats imaginés par Yorik Tièche, le chef de cuisine, car la cuisine et le vin piémontais sont inséparables.
L'apéritif a permis de découvrir l'arneis, vieux cépage autochtone blanc, à travers le millésime 2013, un vin souple et équilibré. Le premier plat, un consommé de pintade fermière, os à moelle végétal, était accompagné d'un Barbera Pian Romualdo 2004, servi en magnum, vin très élégant, puissant, à l'acidité naturelle et typique du cépage barbera, qui enveloppe le palais.
Barolo 1989Place au nebbiolo et sa noble appellation Barolo, avec deux millésimes, 2009, servi en magnum, à la robe grenat, au nez très floral et fruité, à la saveur veloutée, et 1989, avec ses 25 années de maturation, un véritable bijou à la robe intense, qui révèle un bouquet éthéré, une bouche bien charpentée, qui exprime la quintessence du cépage, pour sublimer une raviole d'œuf de poule au vert de blettes, râpée de truffe blanche.
Barolo Bussia 2004Le Barolo Bussia 2004, servi en magnum, cru cultivé à Monforte dans un amphithéâtre naturel, aux parfums de fruits mûrs, soulignés par des notes florales et épicées, des tanins doux et une belle structure, a permis de magnifier un paleron de bœuf à la royale, tranche de foie gras rôtie, macéré 2 jours dans du Barolo et cuit lentement 6 heures pour lui apporter de l'onctuosité.
Pomme d'automnePour clore la soirée, le Moscato d'Asti, un vin de fête, perlant, très aromatique, qui donne l'impression de croquer des grains de raisin, va couronner le dessert tout en légèreté de Steve Moracchini, pomme d'automne.
L'addition de très grands vins et d'une cuisine goûteuse, harmonieuse et maîtrisée, ont contribué à la réussite de cette soirée.
(photos Gérard Bernar et X)
Publié le 1er décembre 2014