Le 12 juin 1895 naissait Eugénie Brazier, personnage mythique qui a suscité bien des vocations gourmandes. Le même jour, 118 ans plus tard, de jeunes cuisinières lyonnaises passent au piano pour une bonne cause en revisitant le répertoire de la célèbre mère.
En ouverture : de gauche à droite autour de Jacotte Brazier (assise), Maëlle Polidori, Tabata Bonardi, Diane Mouchel, Sophie Gauthey et Audrey Jacquier
FEMMES. Les femmes donc. Et au cas particulier de jeunes cuisinières qui ont envie de montrer que la vraie cuisine s’élabore avec amour, générosité, de beaux produits et au cas particulier, un brin d’imagination.
Tout part d’une idée lancée, au débotté. Une réunion de cuisinières sous la houlette de Jacotte Brazier, petite-fille de sa célèbre aïeule. On évoque pêle-mêle les fonds d’artichauts, les quenelles, la volaille de Bresse. « Et si nous revisitions le répertoire classique ? » lance l’une. « Pour l’anniversaire de sa naissance, un tel dîner serait un joli clin d’œil » dit l’autre. Et voilà que l’on échange sur la manière de travailler la quenelle, de (re) marier artichaut et foie gras, de déshabiller avec élégance la volaille la plus célèbre du monde.
L’idée fait son chemin. Et un lieu s’impose presque naturellement pour accueillir les convives de ce dîner pas tout à fait comme les autres. Dans les cuisines du Grand hôtel Mercure Saxe-Lafayette, c’est désormais Guy Labonde qui est aux commandes. Ancien « second » de Philippe Jousse chez Alain Chapel, il a tenu pendant plusieurs mois les cuisines de la Mère Brazier quand Carmen et Jacotte dirigeaient la manœuvre. « Cela ne peut se faire qu’ici » indique tout naturellement Jean-Philippe Dupuy, directeur de l’établissement et hédoniste militant.
Dès lors tout est dit ou presque. Sous la houlette des Amis de Lyon restaurants et des Amis d’Eugénie Brazier, associations prônant les vertus du partage et de l’art de vivre, l’idée est lancée et popularisée. Et ce 13 juin donc, 120 convives vont se régaler de ces plats de femmes servis par de jeunes femmes et accompagnés de vins de vigneronnes. Un hymne à la gent féminine où l’on affiche clairement ses convictions. « Nous avons la chance de manger tous les jours à notre faim, il serait bien de penser à ceux qui n’ont pas ce bonheur » dit encore une troisième. Et de décider que les bénéfices de ce repas des Dames de cœur seront versés aux Restos du même nom. Ah les femmes !
Nos dames de cœur : Tabata Bonardi, Dominique Brunet, Sophie Gauthey, Audrey Jacquier, Diane Mouchel et Maëlle Polidori en cuisine. Les plats seront accompagnés des vins d’Élodie Balme, Laure Colombo, Nicole Dériaux, Nadine Ferrand, Véronique Mure, Caroline Missoffe et Anne Poniatowski.
Jean François Mesplède. Disciple de la délégation des pays catalan & occitan
(photo Nicolas Villion)
Publié le 10 juin 2013
Nos Dernières Actualités
C’est l’info choc de ce début d’automne dans le paysage culinaire de la région. Ce n’est pas une rumeur, mais bien la certitude du départ de ce chef 1-étoile Michelin que l’on apprécie depuis son arrivée dans la région au Zebra Square à Monaco en 2000.
Thierry et Cathy Molinengo, Frédéric Bogé et Guillaume Jeannès, ont fêté, avec leurs amis, leur présence au pied du village d’Opio depuis l’été 2019.
Le 23 septembre, le magazine Le Chef organisait, au Pavillon Gabriel à Paris, son rendez-vous annuel de la profession pour découvrir les personnalités – chef(fe), pâtissier(ère), sommelier(ère) et directeur(trice) de salle – qui ont marqué l’année.
Après avoir fait de Beefbar une destination internationale, Riccardo Giraudi régale à nouveau la French Riviera, et plus particulièrement la ville colorée de Nice, avec son Petit Beefbar.